Un pari audacieux : le cousu à tout prix
1946
Julien, le fils de Rémy Richard, entre dans la société en 1937, il a 20 ans. La succession n’est pas simple derrière un père aussi entier, et qui a si bien réussi. Son enfance s’est passée loin de ses parents, dans diverses pensions, dont il ne retirera qu’un certificat d’études.
La drôle de guerre, puis l’occupation mettent évidemment la production au ralenti faute de matières premières. On revient aux semelles bois et aux expédients. Les ouvriers alternent le travail en atelier, et la culture de champs loués pour l’occasion, dont le produit est redistribué.
La libération, la soif de retrouver tout ce qui a manqué, relance évidemment les usines, mais les conditions ont changé. La guerre a dopé la chimie. Les matières synthétiques apparaissent mais aussi les colles qui vont changer les modes d‘assemblage.
De nouvelles usines de chaussures se créent, qui adoptent tout de suite les semelles en plastique, simplement collées à des tiges plus légères, fabrication plus simple, avec des ouvriers moins qualifiés (et moins payés), donnant donc des chaussures moins durables et moins chères, convenant mieux à une clientèle, qui veut consommer après avoir tant manqué.
Julien, le fils de Rémy Richard, entre dans la société en 1937, il a 20 ans. La succession n’est pas simple derrière un père aussi entier, et qui a si bien réussi. Son enfance s’est passée loin de ses parents, dans diverses pensions, dont il ne retirera qu’un certificat d’études.
La drôle de guerre, puis l’occupation mettent évidemment la production au ralenti faute de matières premières. On revient aux semelles bois et aux expédients. Les ouvriers alternent le travail en atelier, et la culture de champs loués pour l’occasion, dont le produit est redistribué.
La libération, la soif de retrouver tout ce qui a manqué, relance évidemment les usines, mais les conditions ont changé. La guerre a dopé la chimie. Les matières synthétiques apparaissent mais aussi les colles qui vont changer les modes d‘assemblage.
De nouvelles usines de chaussures se créent, qui adoptent tout de suite les semelles en plastique, simplement collées à des tiges plus légères, fabrication plus simple, avec des ouvriers moins qualifiés (et moins payés), donnant donc des chaussures moins durables et moins chères, convenant mieux à une clientèle, qui veut consommer après avoir tant manqué.
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